👋 Hola ! Ce vendredi, je vous emmène dans la première école française pour apprendre à danser le perreo. On s’intéressera ensuite à comment le colombien Feid met ses racines au cœur de sa musique et à une récente interview de Bad Bunny. Bonne lecture 💌

Iels ont créé la première école de perreo en France

Les derniers hits de Bad Bunny résonnent ce vendredi 16 février dans le Studio Bleu, à l’est de Paris. Baskets aux pieds, trois danseuses s’appliquent à reproduire les mouvements de Carla Naté et de Kid Velez. Les deux chorégraphes ont lancé la première école de danse dédiée au perreo en France - la Escuela de perreo - en septembre 2023. C’est ici que l’on apprend à maîtriser cette danse propre au reggaeton et à l’introduire dans des chorégraphies.

« On a beaucoup travaillé dans des discothèques, dans des soirées reggaeton en France et on s’est rendu compte que les gens ne savaient pas perrear ou qu’ils le faisaient souvent de façon très inconsciente, une fois qu’ils avaient bu beaucoup d’alcool par exemple. L’idée est venue de là », m’explique Carla Naté. Au programme de ce soir : 1h30 d’initiation au perreo puis une session de « perreo choréo ».

Dans la salle de danse, le premier cours débute face à un grand tableau Velleda. Pendant une demi-heure, Carla Naté et Kid Velez rappellent en espagnol les « règles » de consentement autour du perreo et l’origine du reggaeton. « C’est important de rappeler les racines, il y a toute une culture derrière à laquelle il faut donner du crédit », appuie Kid Velez. Eux-mêmes soulignent l’importance du genre musical dans leurs pays d’origine respectifs, la Colombie et le Chili. « Notre idée, c’était aussi d’apporter ce côté théorique », complète Carla Naté. Les deux danseurs ont à cœur de positionner le perreo comme une danse à part entière, où chacune et chacun peut s’exprimer avec son corps et se connecter aux autres.

« Rastrillo », « media luna », « golpeteo »… Rapidement, les pas s’enchaînent au Studio Bleu, à chaque fois enseignés pa’delante pa’tras (vers l’avant, vers l’arrière). « Le plus important reste la connexion avec la musique. L’idée est d’appliquer ce que vous fait sentir la musique », indique Kid Velez. Carla Naté éclaire : « Ce n’est pas une danse autant codifiée que d’autres. C’est un guide que l’on propose grâce à toutes nos années de pratique. Chacun a sa bibliothèque du reggaeton en réalité. »

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